À la veille de la 10e édition de Nantes Digital Week, nous vous proposons une collection d’articles pour célébrer les vertus du numérique : 10 éditions, 10 articles et donc 10 super-pouvoirs mis à l’honneur ! Ils n’ont bien sûr pas été choisis au hasard : ils révèlent la richesse, la diversité et les couleurs dominantes de Nantes Digital Week depuis 2014, à travers une programmation riche de plus de 1000 évènements !
À chaque super-pouvoir est associé un ou plusieurs parcours d’évènements à découvrir lors de cette édition anniversaire, du 14 au 24 septembre 2023. À vous de les emprunter !
Lors d’un précédent article nous évoquions pourquoi le numérique avait le pouvoir de “Rendre les entreprises plus performantes et plus épanouissantes”.
Qu’en est-il du côté de leur transition environnementale ?
Est-ce que les technologies peuvent faciliter l’amélioration des pratiques des entreprises dans ce domaine ?
Lui-même générateur de pollution, le numérique ne peut être une solution pour rendre les entreprises totalement green. Néanmoins, il peut représenter une alternative à des pratiques plus énergivores ou encore être un moyen de mesure, d’analyse et donc de contrôle des émissions de CO2 des entreprises. Des acteurs agissent également à la source, en développant des solutions GreenIT de plus en plus performantes et de plus en plus d’entreprises adoptent la sobriété numérique. Comme pour tout sujet lié au numérique, on peut décider de voir le verre à moitié plein… et agir pour réduire la moitié vide !
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D’un côté il y a un constat : le numérique a investi tous les champs de notre vie, qu’ils soient personnels ou professionnels. Aujourd’hui, il paraît difficile de s’en passer tant il fait partie de nos usages et de notre manière de “faire société”. Impossible non plus de revenir en arrière sur les progrès qu’il a permis, ne serait-ce que du point de vue de la santé.
De l'autre, il y a un bilan chiffré : selon la dernière étude menée par l’ADEME et l’ARCEP, le numérique est responsable de 2,5 % de l’empreinte carbone de la France, soit plus que le secteur des déchets (2 %). Si on ne peut se séparer du numérique, nous pouvons en revanche agir pour en réduire l’impact et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des plans d’actions.
Une entreprise qui souhaite agir efficacement devra en priorité gérer sa “flotte” d'appareils numériques. Comme le montre l'infographie synthèse de l’étude de l’ADEME et de l’ARCEP ci-dessus, c’est bien l’étape de fabrication des appareils qui est la plus néfaste pour l’environnement, responsable à 78% de l’impact environnemental du numérique sur les émissions de gaz à effet de serre. Pour les terminaux classiques type ordinateurs, tablettes, téléphones mobiles, les règles de bon sens prévalent : avoir une politique de maintenance de qualité ; en cas de casse ou de panne, réparer au lieu de jeter ; si la réparation est impossible, acheter du matériel reconditionné et déposer le matériel inutilisable dans un lieu de collecte de déchets numériques.
Pour faciliter cette démarche, Nantes Digital Week propose, cette année encore, une grande collecte d’équipements numériques accessible au grand public le samedi 16 septembre, de 10h à 18h dans 3 lieux nantais, et des collectes dans une quinzaine d’entreprises de la métropole nantaise Cet évènement, organisé en partenariat avec Ecosystem et la coopérative d’utilité sociale et environnementale les Ateliers du bocage, est une amorce à la mise en place d’une filière économique locale de réparation, réemploi, reconditionnement et recyclage à Nantes, l’un des grands engagements de la Métropole en matière de numérique responsable. En 2022 il avait permis de collecter 5 tonnes d’équipements qui ont été réparés ou recyclés.
Même si l’impact est moindre, il est tout de même nécessaire de transformer nos usages en entreprise. Cela passe d’abord par la sensibilisation des collaborateurs aux pratiques responsables. Et faire prendre conscience de l’impact du numérique sur l’environnement est souvent une première étape nécessaire pour obtenir un véritable changement de comportements.
Lors de sa 10e édition, Nantes Digital Week propose deux événements participatifs sur le sujet :
Vient ensuite l’étape de la communication. Fermer ses fenêtres de navigation Internet lorsqu’on a fini ses recherches, privilégier la connexion réseau au wifi, réduire intelligemment le nombre de mails envoyés et arrêter d’y joindre des pièces lourdes… Si les règles sont de plus en plus connues, comme dans toute conduite du changement, elles méritent de fréquents rappels.
Le développement de technologies moins impactantes est aussi une voie de progrès. Ce qu’on appelle le GreenIT est au programme de Nantes Digital Week depuis sa toute première édition, grâce à des contributeurs clés et référents dans le domaine.
Dès 2014, le Green Lab Center, cluster Green IT ayant contribué à la candidature de Nantes à la FrenchTech, proposait de concilier performances et sobriété numériques. Souvent à ses côtés, l’association ADN Ouest, le plus grand réseau de professionnels numériques du grand ouest, travaille depuis des années au développement d’un numérique plus responsable, notamment d’un point de vue environnemental : une communauté entière y est dédiée depuis 2020. Des entreprises de la place nantaise comme Greenspector contribuent à réduire l’impact environnemental des services numériques de leurs clients. Ses fondateurs ont d’ailleurs cofondé l’un des premiers concours d’éco-conception web, le Green Code Lab Challenge à destination des étudiants, pendant les éditions 2014 et 2015 de Nantes Digital Week ! L’éco-conception de sites web et de services numériques se développe d’ailleurs de plus en plus et de nombreuses entreprises passent le cap.
Le numérique, même s’il est énergivore, peut tout de même avoir un impact positif dans la réduction de l’empreinte environnementale des entreprises. D’abord, parce qu’il est une alternative à des usages plus néfastes pour la planète, notamment en termes de déplacements professionnels : certes une visio-conférence émet du CO2, mais moins qu’un trajet en voiture et évidemment bien moins qu’un vol en avion. Le développement des marchés de seconde main, favorisant le réemploi et l’économie circulaire - et donc des économies d’énergies et de CO2 importantes - est aussi grandement favorisé par le déploiement de plateformes numériques permettant la mise en relation de l’offre et la demande.
Ensuite parce que le numérique permet de mesurer, d’analyser et enfin d’optimiser nos consommations de ressources, dans de nombreux secteurs d’activités.
Dans l’industrie par exemple, les lignes de production automatisées régulent efficacement la production de déchets ou la consommation d’énergies.
Dans l’agriculture, l’analyse de nombreuses données (climatiques, météorologiques, sanitaires…) et l’intelligence artificielle permettent d’optimiser la consommation d’eau ou encore de réduire l’impact des nuisibles sur les cultures.
Le secteur énergétique est peut-être celui qui est le plus représentatif de l’impact positif de la technologie : en déterminant au plus juste l’utilisation des énergies en fonction des besoins réels des consommateurs, en intégrant de l’intelligence dans la gestion des sources d'énergies renouvelables, en permettant le développement des smart grids, représentées sur notre territoire par l'association SMILE… un bon nombre d’économies d’énergies peuvent être réalisées au quotidien.
Interviewé dans le cadre la préparation de la 10e édition de Nantes Digital Week, Hervé Hamonic, Responsable de Enedis Lab Pays de la Loire nous affirmait d’ailleurs :
“ Nous avons l’habitude de dire : “la meilleure des énergies est l’énergie qu’on ne consomme pas.”. Ce postulat frugal exposé en préambule, il est évident que la gestion de la donnée est primordiale et essentielle pour mieux consommer et devenir un acteur responsable […]. La transformation la plus notable dans notre secteur est la numérisation des réseaux d’énergies : les smart grids. La brique de base pour Enedis, qui incarne le mieux les smart grids est le compteur intelligent LINKY. Parmi ses impacts positifs, la mise à disposition des données de consommation des clients sur leur espace est essentielle pour leur permettre d’être acteurs de leurs consommations et mettre en place des actions de sobriété et de rénovation de l’habitat.”
Impossible donc de conclure cet article par un bilan qui positionne le numérique du bon ou du mauvais côté quant à son impact environnemental. Une seule certitude : développer sa sobriété numérique, tant au niveau personnel que professionnel, est le comportement à adopter et participer aux évènements proposés dans le cadre de Nantes Digital Week peut sans aucun doute vous y aider !
Suivez le parcours dédié selon les objectifs que vous visez !
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